C’est comme le «nom de famille» du verbe, c’est sous cette forme qu’on le trouve dans le dictionnaire.
Forme
On classe généralement les infinitifs en trois groupes:
- terminaisons en -er (ex. : manger)
- terminaisons en -ir (ex. : bâtir, finir)
- autres terminaisons (-ir, -oir, -re, -dre…).
II a deux temps :
- le présent (comprendre, faire, écrire; venir, aller, sortir…)]
- le passé (avoir compris, avoir fait, avoir écrit; être venu, être allé, être sorti…), qui se compose de l’auxiliaire être ou avoir à l’infinitif et du participe passé.
À la forme négative de l’infinitif présent, la négation est toujours placée avant le verbe.
Ne pas fumer. Ne rien jeter dans les WC.
À la forme négative de l’infinitif passé, la négation est placée aussi le plus souvent avant le verbe, mais pas toujours.
Je n’ai rien vu. —► II dit ne rien avoir vu ou, plus rarement : Il dit n’avoir rien vu.
Valeurs et emplois – Ngu phap tieng phap
L’infinitif peut avoir une valeur de nom ou une valeur de verbe.
Infinitif-nom
L’infinitif peut avoir différentes fonctions dans la phrase. Il peut être sujet, complément d’objet direct ou indirect, complément de nom ou d’adjectif, complément circonstanciel…
Observez ces phrases.
Protester, chez lui, est une vraie maladie! (sujet)
Il adore protester même sans raison. (COD)
Il a tout le temps envie de protester. (COI)
Son besoin de protester le prend pour n’importe quel motif. (C de nom)
Il est toujours prêt à protester. (C d’adjectif)
Il ne se gêne pas pour protester en public. (C de but)
Il ne reste pas une heure sans protester pour un oui pour un non. (C de manière)
Parfois, il reconnaît ses torts après avoir protesté pour rien du tout. (C de temps)
Un jour, il aura des ennuis pour avoir protesté une fois de trop. (C de cause) »
Infinitif-verbe
L’infinitif à valeur de verbe peut être au centre de la phrase indépendante et exprimer :
- l’incertitude
Où trouver ce livre ?
Que faire? Comment continuer?
- l’ordre
Mettre La phrase à la forme négative.
Accorder le sujet et le verbe.
Souligner les pronoms relatifs.
- ou l’interdiction
Ne pas laisser la porte ouverte.
Ne rien oublier dans le train.
Ne pas mettre de publicités dans la boîte aux lettres.
C’est alors l’équivalent d’un impératif.
Le plus souvent, il est introduit par un autre verbe qu’on appelle « semi-auxiliaire » :
- Je voudrais bien partir mais hélas je ne peux pas quitter Paris en ce moment.
- Tu ne sais pas te libérer, tu ne peux jamais trouver un moment!
Rappel
Lorsque les deux verbes ont le même sujet, attention !
Je voudrais bien que tu partes : possible, il y a deux sujets différents.
Je voudrais bien que je parte : impossible ! Le sujet est le même, l’infinitif est donc obligatoire. —► Je voudrais bien partir.
Il est souvent introduit par une préposition (à, de, pour, sans…).
Alors, tu es content d’aller à Rome ? Tu es prêt à partir?
Tu as emporté quelque chose pour manger en route ?
Ne reste pas un mois sans nous écrire !
